La Gina Lyrics & Tabs by Michel Bühler

La Gina

guitar chords lyrics

Michel Bühler

Album : Comme un Goût de Solitude chanson française PlayStop

La Gina
Paroles et musique: Michel Bühler.
1988

C'est moi c'est La Gina
Vous ne me reconnaissez pas
Je venais au temps des effeuilles
Au temps des grappes que l'on cueille
Je suis du Piémont de Savoie
Vous ne me reconnaissez pas
Tout ce qui compte je sais bien
Tout ce qui compte c'est mes mains
C'est moi c'est La Gina
Oui regardez bien je suis là
J'ai tant peiné sur cette terre
A peine le temps d'être mère

Oui regardez bien je suis là
J'ai tant peiné sur cette terre
A peine le temps d'être mère
Je suis celle que l'on méprise
Depuis toujours et vous osez
Parler encore de charité
Dans la moiteur de vos églises
Me semble qu'autrefois
Vous étiez bien contents de moi
Quand j'étais forte et travailleuse
Avant que mon ventre se creuse
Je suis comme au bord du chemin
Tout ce qui compte c'est mes mains
Et mes mains ne valent plus rien
C'est moi c'est la Marion
Vous auriez oublié mon nom
Pourtant là-bas au régiment
Je vous faisais rire souvent
C'est moi qui vous offrais à boire
Pour vous rendre une semblant d'espoir
Quand vous aviez trop de chagrin
Le soir je vous tenais les mains
C'est moi c'est la Marion
Vous avez oublié mon nom
J'étais la belle courtisane
Avant que mes seins ne se fanent
J'étais la bonne fille de joie
Qui accueillait tous les soldats
Et savait si bien consoler
Ceux que la vie avait blessés
Ne baissez pas le front
Vous étiez tous mes compagnons
Vous auriez fait je m'en souviens
Dix lieues pour caresser mes reins
Je suis comme au bord du chemin
Le soir je vous tenais les mains
Et me voici vieille putain
C'est moi celle d'ici
Qu'importe à part ça qui je suis
Tous vos regards glissent sur moi
Comme si je n'existais pas
J'étais la mère la fiancée
La femme prise ou délaissée
Celle qui fidèle était là
Quand vous reveniez des combats
C'est moi celle d'ici
Moi qui vous ai donné la vie
Je vous ai soignés de mes mains
Et nourris quand vous aviez faim
Servante j'ai toujours été
Soumise à votre volonté
Et vous me preniez dans vos bras
Comme si je n'existais pas
J'ai vécu à côté
De vous ma tendresse n'était
Rien qu'un grand fleuve qui se perd
Qui n'atteindra jamais la mer
Je suis comme au bord du chemin
Voyez je tends encore la main
Je n'attends plus qu'un peu de pain
S'il vous en reste après les chiens

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